On a évité le pire, le plus dur commence

Patrick Bessac dans son introduction à notre conseil national du PCF d’entre les 2 tours de cette élection présidentielle notait déjà :

« La Ve République est une vieille marâtre, acariâtre et sans pitié, et ce n’est pas, hélas, la première fois qu’elle nous impose ce type de choix. Ses règles, ce sont celles que le peuple français, il y a de cela 60 ans, s’est choisi pour lui-même, dans un moment de désarroi et sous la pression des factieux. »

Mais maintenant que dans l’immédiat on a évité le pire, le plus dur commence …
( Les résultats du second tour de la présidentielle c’est ici…élection présidentielle législative 2017)

… avec un président de la république qui saura sans doute pour un temps se parer de couleurs sociétales avantageuses mais dont la politique de droite assumée sur les toutes les questions économiques, aussi bien à l’échelle européenne qu’à l’échelle nationale ne saurait tarder à s’imposer pour les plus modestes, les salariés, les chômeurs.

… avec un Front national avec 10 644 118 voix qui compte bien désormais jouer les premiers rôles dans la vie politique, avec un pouvoir de nuisance renforcé et une droite qui a aussi du sa défaite à la faillite morale de son candidat.

… sans oublier un PS explosé par son acceptation du libéralisme qui n’est rien d’autre que l’accompagnement politique de la domination sans partage de la finance tant au niveau national, qu’européen ou mondial.

Le renouvellement annoncé à toutes les chances de ne pas être autre chose que la poursuite de ce qui était avant, en pire.

Et la future Assemblée nationale, avec les élus d’En marche, une droite forte et un Front national qui cette fois risque d’y faire une entrée remarquée, pourrait donc bien être la plus à droite que la France ait connue depuis plus d’un demi-siècle … ( et l’on imagine sans peine que des accords sur le fond de la politique libérale à venir n’auront pas de mal à se nouer, quelles que soient les postures de circonstance. )

À Gauche pour ces législatives, c’est à partir de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon qu’il est possible de reconstruire une force de résistance et de changement.

À la condition toutefois que déjà pour ce qui n’en concerne que les législatives les questions de chapelle, voire les opportunismes et les effets d’aubaine ne voient revenir les démons politiciens.

À la condition toutefois aussi de savoir si le vote Mélenchon doit-être considéré comme un patrimoine à faire fructifier qui lui appartiendrait en propre ou à son organisation de la France insoumise ou bien comme un potentiel qui doit être déployé dans une dynamique commune pour les législatives.

Sommes-nous invité à une démarche de rassemblement ou de ralliement à une «France Insoumise» propriétaire des voix de Mélenchon et seule habilitée à entretenir un rapport au peuple ?

Peut-on se relier au lieu de se rallier ? L’offre politique de FI dans sa globalité est-elle à prendre ou à laisser et en se faisant de plus imposer les modalités d’organisation et de lutte de la charte de la France insoumise ?

De la réponse à ces questions dans le champs politique aussi bien dans les décisions immédiates pour des candidatures communes aux législatives que dans la pratique des luttes à venir comptera beaucoup dans la capacité que nous aurons à construire une majorité politique de résistance et de changement véritable à la fois diverse et rassemblé.