Nous ne sommes pas au dessus des nuages !

Macron énerve tout le monde (enfin ceux qui s’engagent) mais il tient bon. Normal. Qu’a-t-il en face de lui, l’idiote utile à l’extrême droite qui lui permet de conforter sa posture d’incontournable face au déluge… Il y en a d’autres mais je ne m’appesantirai pas pour éviter les rengaines sur l’état lamentable d’une gauche hors circuit.

On a deux possibilité.

Soit faire ce que font les communistes, mais pas que, préparer patiemment l’avenir en recréant une dynamique politique et sociale sur la base des revendications populaire, en proposant des axes de changement fiables, mais à eux tous seuls, cela ne fait pas évidemment le compte.

Soit chercher l’oiseau rare qui va montrer ses petits bras musclés, attirer à lui la sympathie de tous les révoltés et laissés pour compte pour faire monter le tsunami de la révolution « citoyenne »… On en a déjà un, mais il s’use avec le temps. Son rêve de devenir président commence à s’éloigner dans le couloir des règlements de comptes entre anciens amis…

Et si une ou un autre prenait le relais ? Il faudrait qu’il est une large couverture médiatique et des moyens financiers. Nous sommes dans un système où, sans ces deux conditions, il se retrouve à la case Besancenot ou d’autres que tout le monde aime bien mais qui se retrouve à 0,1% des voix aux élections…

Les gilets jaunes donnent une partie de la réponse. Pas d’argent, pas de leader mais une guerre d’usure qui exaspère les pouvoirs publics. Mais c’est encore insuffisant.

La seconde passe par la convergence des mouvements sociaux et l’obligation pour les partis de la gauche alternative, qu’elle soit anti-capitaliste ou sociale démocrate (désolé mais on ne vit pas dans un monde parfait) de porter le besoin de changement au niveau politique en sortant du cadre des habitudes de la 5e République où l’on vends « l’homme providentiel » qui va vous décevoir le lendemain.

Pas facile, mais si on ne le fait pas, les déceptions risquent bien de porter le coup de grâce à la gauche française… Une fin d’histoire à laquelle certains veulent nous mener avec leurs « mouvements anti partis » et qui ouvrira grande ouverte la porte du fascisme en France. Nous ne sommes pas au dessus des nuages.