Dans quelle étagère sommes-nous ?

Cycle de conférences géopolitique à l’université de Nantes en 2018 : Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT, et administrateur de l’Organisation internationale du travail vient nous parler de son dernier livre « La troisième guerre mondiale sera sociale ».

J’ai écouté cette vidéo et petit à petit au fil des questions-réponses ( très documentées ) se dessine le processus mondial historique dans lequel nous sommes engagé ( à l’insu de notre plein gré ) avec les modes de pensées qui y sont liés et qui en font une redoutable machine de guerre contre le progrès humain et notre planète.Bernard Thibault OIT travail

Car si pendant plusieurs décennies le « progrès social » s’est illustré par une avancée des droits, des libertés et des conditions matérielles pour les travailleurs, ce n’est plus le cas aujourd’hui :

Le chômage augmente, 40% des travailleurs dans le monde n’ont pas de contrat de travail, des dizaines de millions d’enfants sont contraints de travailler. Près d’un milliard et demi de personnes vivent avec moins de 4,50 euros par jour, 70% de la population mondiale n’a pas de système de protection sociale, le droit de grève et les libertés syndicales sont loin d’être un droit universel…

En Europe, les droits sociaux sont fréquemment présentés comme des « privilèges » d’un autre temps. La version néolibérale de la mondialisation a fait de la concurrence un absolu qui s’est étendu à la planète entière. Les dégâts humains de cette véritable guerre sociale mondiale sont énormes.

Pourquoi cette situation ? Quelles en sont les origines, qui en est responsable et comment peut-on en sortir ? La solution à cette dérive ne peut pas être le repli sur soi nationaliste mais la promotion de l’égalité des êtres humains par l’adoption dans les divers pays du monde de normes protectrices et élevées, tant en termes de rémunération que de conditions de travail.